Mes relations avec "les autres"

À la vie qui continue ! - p.1

Nous n'avons plus vraiment la tête à faire la fête, et nos proches non plus. Nous vivons plutôt dans la consternation et l'inquiétude. Mais la vie continue, et, malgré l'abattement physique imposé par les traitements, cette pulsion de vie, dont j'ai déjà dit qu'elle portait si bien son nom, nous pousse à l'espoir, à la volonté de guérison. Pourtant, les jours de fête conventionnels, tels que les anniversaires, les fêtes de fin d'année, la St Valentin nous ramènent devant ce sentiment de pérennité de la vie et devant toute notre faiblesse. Moments délicats. Ne chante-t-on pas "et que l'an fini, nous soyons tous réunis"… pleins d'espoir, à un moment de précarité de la vie ? Mais comment éviter que le calendrier ne suive son cours et que les "autres" le marquent de leur allégresse de se voir vieillir ? Et comment faire, soi, pour participer, alors que nous n'en avons pas la force, ni pour nous-même, ni pour fêter les autres ?