La chimiothérapie n’entraine pas de troubles psychologiques !

Rêves, sommeil et régressions - p.1

Dormir constitue donc une activité en soi pendant de longues périodes, vous l'aurez compris.
Activité intense. Activité épuisante parfois, puisque j’ai posé la question de ces rêves qui "fatiguent ".
J’ai donc beaucoup rêvé et je crois intéressant d'en rapporter quelques-uns, parce qu’ils étaient parfois récurrents (toujours le même rêve qui revenait), parfois particulièrement effrayants, parfois fatiguants, souvent symboliquement révélateurs de ce que je vivais dans le concret.
Dans la mesure où nous vivons un réel cauchemar, il est normal que notre inconscient soit contaminé. Et rapidement le cercle devient vicieux ; le conscient et l’inconscient se renvoient la balle, nous entraînant progressivement vers la dépression, l'angoisse ou la morbidité.
Quoiqu’il en soit, je peux vous dire que j’ai été libérée de certains des miens (récurrents ou effrayants) par l’homéopathie tandis que mes énergies étaient rééquilibrées et certains effets secondaires atténués. Heureusement, parce qu'il m'est arrivé de croire que ces cauchemars affreux me menaient vers la folie, tellement ils influençaient mes journées. Parfois même, j'avais peur de m'endormir, surtout dans la période des images obsédantes.
Je dois dire aussi que mes lectures, les films, tout ce qui alimente mon imaginaire pouvait revenir fortement dans les rêves. J’ai parlé de l’amplification des sens ; je pense que cela joue aussi sur l’imaginaire et les rêves. Jamais je n'ai rêvé aussi fort. Mes impressions visuelles, olfactives et auditives dépassent de loin les effets spéciaux d'un excellent film.

Les Asiatiques qui tombaient des lits sur des couteaux.
Ce cauchemar a commencé à l'hôpital, immédiatement après ma deuxième opération (ablation totale du sein gauche + de certains ganglions). Ce rêve ne me mettait pas personnellement en scène mais il était récurrent. La première fois, je n’ai pas aimé ce rêve, mais de le revoir toutes les nuits durant une bonne semaine ou plus commença à m’impressionner sérieusement.
Au milieu d’autres rêves, les images suivantes revenaient régulièrement : une chambrée de militaires asiatiques dormait sous tente sur des lits de camps. Au signal de leur chef, ils devaient se laisser tomber du lit, sur leur gauche, et tombaient sur des couteaux particulièrement bien aiguisés. La plupart étaient horriblement blessés, complètement ensanglantés. Et donc disqualifiés. Tandis que ceux qui n’étaient pas blessés, avaient gagné, et restaient en piste pour le tour suivant. Et ça recommençait…