La chimiothérapie n’entraine pas de troubles psychologiques !

Des alliés à notre cause : homéopathie et psychothérapie. - p.1

Fort heureusement, l'homéopathie et la psychothérapie sont de bons alliés.
Par exemple, lors de ma cinquième cure plus particulièrement, l’homéopathie m’a aidée à contrôler mes crises du système digestif, liées à la toxicité, ainsi que les troubles de l’humeur, liés eux-mêmes à cette toxicité. Je ne mangeais plus depuis cinq jours, j'étais de plus en plus constipée, je recommençais à vomir et à souffrir de nausées. Je commençais aussi à être obsédée à propos de mon suivi diététique, puisque je mange, comme je l'ai dit, toutes sortes d'aliments pour compenser les pertes de globules et plaquettes. Pouvoir me prendre en charge de cette façon m'occupe et me rassure. Ne plus pouvoir le faire m'angoissait. Et toute cette souffrance physique et psychique entamait mon moral et me donnait des idées noires.
Cet avantage qu'a l'homéopathie d'agir tant sur le physique que sur le mental fut un gros atout pour moi, puisque je puis affirmer n'avoir souffert, en finale, ni d'anémie, ni de dépression caractérisées. Cette approche médicale a aussi contribué à une meilleure gestion de mes fluctuations d’énergie ou de mes débordements de fatigue, auxquels ne répondaient pas mes autres médecins. Je considère ma généraliste homéopathe comme le coach de ma réussite. Je prends peu d’initiatives, sans prendre son avis… si j’ai une inspiration, une question, un problème, nous en discutons par téléphone, si je ne peux me rendre jusque chez elle.

Ma psychothérapeute, elle, était garante de ma santé psychique, comme un bateau-phare : jusque là s'étend l'eau saine, au-delà ce sont les hauts-fonds, les dangers… Car vous perdez le nord, l'esprit dans le brouillard, dans une expérience peu balisée par les spécialistes du cancer. Ils ne peuvent évidemment pas prévoir comment vous réagirez aux effets de l'intoxication, ni par rapport à vos démons habituels (angoisses, sentiment d'abandon, de solitude…), seule pendant vingt et un longs jours. Ces phénomènes dépassent le cadre de leur compétence oncologique.
Mes rendez-vous, programmés deux fois par semaine autour du week-end, permirent que je me sente sécurisée par rapport à l'horreur des expériences que je traversais. Précaution supplémentaire : durant les périodes immuno-dépressives, puisque je ne me déplaçais pas, je pouvais la joindre par téléphone si nécessaire.
La mise en mots de mes réactions, l'analyse des paradoxes de ma survie, la capture, au-delà des apparences, des changements qui s'opèrent en moi, de mes espoirs, de mes désirs de vie, de mes réussites, furent autant d'ancrages pour aller de l'avant dans le sens de la vie et de "garder le moral". Cette mise en mots me permit aussi de voir plus clair dans mon travail d'écriture et dans la transmission de mes impressions. De même que dans l'analyse de mes rêves…