La chimiothérapie n’entraine pas de troubles psychologiques !

Et les facultés mentales ? - p.1

Je veux bien admettre, puisque mes médecins me l'affirment, que la chimiothérapie ne détruit pas mon cerveau. Mais, de toute façon, mes facultés intellectuelles, cognitives ou émotives sont atteintes comme le sont mes facultés digestives, d’immunité, toutes mes facultés vitales, de mes cheveux à la peau de mes orteils en faisant le tour de tous mes organes. J'arrive difficilement à croire que le cerveau, lui, sera exempté de cette destruction organisée et systématique34 et que les cellules nerveuses ne subissent aucun ravage... Mais admettons… je l’ai déjà dit, moi pas docteur, moi pas savoir.
Mais si, malgré mon scepticisme, seulement les autres cellules sont concernées et le cerveau pas, alors justement, dans la même mesure où mes autres facultés sont mises à mal, je suis atteinte dans mes capacités mentales, aussi complexes soient-elles : intellectuelles, sensorielles, cognitives, émotives… Car, je suis en proie avec moi-même, mes ressources, ma vie et ma mort, mes envies et mes dégoûts, ma solitude et mes liens avec mon enfance, mes amis, toute la vie que j’ai vécue jusqu’ici et celle que je crains ou désire vivre encore désormais. Je ne peux pas être à ce point malade d'intoxication, et dire que tout va bien et que je ne me fais aucun souci.
Donc, que ce soit directement, indirectement ou encore par des phénomènes tout à fait subséquents (comme la fatigue et les difficultés de mémoire, par exemple), mes capacités psychiques sont affectées. Et pas qu’un peu.