Chimiothérapie

Mais la quatrième valait bien la troisième. - p.1

A la fin de ma quatrième cure, alors que j'étais dans la dernière semaine, ce qui signifie, en principe, un peu plus d'énergie et donc plus d'autonomie, j'avais eu des vomissements que j'avais attribués à la fatigue, sans savoir qu'ils annonçaient ma cinquième chimio.
Je me retrouve tout le ventre en révolte, m'empêchant de bouger, d'éliminer correctement, de manger. Je reste donc sans pouvoir vraiment m’alimenter durant cinq jours (ce qui a eu l’avantage de faire régresser un peu ma surcharge pondérale). J'élimine des urines très foncées le matin, puis jaune saturé (couleur canari fluorescent) tout le reste de la journée, tandis que les selles perdent de leur coloration. Par précaution, mon homéopathe m’a envoyée à l’hôpital où des examens furent faits (prises de sang, analyse d'urine). Le jeune médecin m'expliqua qu'il n'y voyait rien d'anormal… et me laissa repartir -ouf, je ne devais pas être hospitalisée-, sans autre forme de procès ni prescription… J'ai donc encore souffert pendant deux jours par manque de soins adéquats, au bout desquels, le samedi, un ami médecin m'a tout bêtement prescrit un bon laxatif, un remède pour calmer les douleurs et les nausées… Et, le lundi, mon homéopathe me parla des artichauts et me prescrivit un remède qui m'aiderait à éliminer le goût métallique de ma bouche.

Je me suis présentée à deux reprises aux urgences de l’hôpital. Les médecins m’y avaient encouragée si quelque chose me paraissait anormal. Heureusement ce furent deux non-lieux, mais personne ne me fit de reproche d’avoir dérangé pour rien. Au contraire, ils m’encourageaient à revenir, pour me rassurer si nécessaire et pour s’assurer que tout allait médicalement bien. Apparemment, il peut arriver que certains effets secondaires tournent à la complication et que d’aller aux urgences de l’hôpital soit un bon réflexe. A fortiori en cas de température.

Cette fois, j'avais été bien intoxiquée. Pas de problème, s'il restait encore une cellule cancéreuse dans mon corps, elle était certainement aussi morte que moi.