Le temps passe… la vie continue

Octobre - p.1

Je m'étais inscrite à un séminaire de Constellations Familiales.
Comme j'étais complètement coïncée par rapport à mes choix dans la vie, j'ai soumis ce problème aux animateurs-thérapeutes. J'ai donc pu "consteller" mes choix et j'ai mis en scène mon désir de voyager et mon envie de suivre des formations. Voyager puisque maintenant j'ai du temps et que je pourrais en profiter. Suivre des formations, dans l'optique de me réorienter quand je pourrai retravailler.
La question était plus grave qu'il n'y paraît à première vue, parce que sous cette double perspective se cachaient les pulsions de vie et de mort : voyager signifiait me dépécher d'en profiter avant qu'il ne soit trop tard, poursuivre des formations supposait m'inscrire dans la longueur du temps et dans une perspective d'avenir.
Je ne suis toujours pas quitte du poids du paradoxe : derrière le choix le plus léger, le plus agréable se cachait mon angoisse et mon attirance pour la mort !
Mes enfants ont maintenant pris leurs quartiers à l'étage, me laissant vivre à mon rythme de mon côté. Nous avons fait faire les travaux pour qu'ils aient leur complète indépendance. En même temps, nous ne sommes pas trop loin si nous avons besoin les uns des autres. Pour moi, cette disposition devenait une question de survie pour tous : je ne supporte toujours pas le stress que me procure leur jeunesse et je ne veux pas être un frein à leur épanouissement. Je comprends mieux que Petra n'en peut plus : ses enfants sont beaucoup plus jeunes et elle vit en famille. Elle doit chercher les occasions pour se retrouver seule avec elle-même. Nous avons tellement besoin de calme et de nous "retrouver" "nous-même".
Concernant son bilan, tout va bien, pour elle aussi… OUF !!!