Visiblement, un gros effort de compréhension de la fatigue du cancéreux est en cours. Elle est maintenant reconnue comme une pathologie en soi par l'OMS (Office Mondial de la Santé), et l'accent est mis pour en trouver les causes et éventuellement les moyens d'y remédier.
Un bon exemple de cette initiative : je viens de surfer sur www.fatigue.be, qui traite de ce problème typique au cancéreux. Dans le témoignage qu’ils rapportent, ils conseillent également de se distraire sous menace de perdre le goût de la vie, mais tout en respectant sa fatigue !
Pour leur part, ils cherchent à expliquer la fatigue par l'anémie. Ce qui me paraît une fausse piste. En effet, je ne suis pas du genre à me plaindre facilement et ma fatigue fut bien réelle, comme je la décris au fil de mon récit, alors que je n'ai souffert d'aucune anémie pathologique⁴⁰. Par contre, les personnes que je connais qui ont souffert d'anémie étaient à ce point épuisées qu'elles avaient l'interdiction de sortir seules, tant elles étaient prises de vertige. Elles ont d'ailleurs dû bénéficier de transfusions et certaines d'entre elles se sont tapé des septicémies ou des pneumonies difficiles à contrôler.
Personnellement, je crois pouvoir dire, en tant que cobaye, que cette fatigue provient plutôt, comme je l'ai déjà dit, de la destruction des cellules jeunes, d'une part, et de l'intoxication générale⁴¹, d'autre part.
Sur le site web, ils donnent une échelle de la fatigue inspirée de l'échelle de la douleur. Elle a le mérite d'exister et, en plus, elle permet de faire une statistique par rapport aux personnes qui répondent au test. Excellente idée.
En annexe, je mets l'échelle de la fatigue que j'avais conçue avant de trouver le site. Elle vaut ce qu'elle vaut et devra sans doute être affinée, mais elle permet de faire des parallèles avec d'autres maladies ou états de fatigues connus, pistes éventuelles concernant une compréhension globale et ses causes éventuelles.